Encore une fois la flamme faiblit, encore une fois y’a des carcasses parmi les humains, encore une fois ça craint, encore une fois l’intro est narrée par une voix féminine, encore une fois vous allez mourir en boucle, encore une fois vous allez crier, encore une fois vous allez jubiler en mettant la pâtée à un boss. Bienvenue, encore une fois, chez Dark Souls, pour le dernier de la famille. Je vous ai dit que vous alliez mourir ?
Nous voici donc pour un test de Dark Souls 3, réalisé sur PC, sur une config assez honnête, toute l’aventure a été faite avec un perso typé chevalier, en dessous de 50% de charge et privilégiant les épées. Cette précision peut expliquer certaines divergences d’avis quant à des points de gameplay, vous voilà averti.
Through the fire and the flames !
Comme d’habitude, l’histoire est assez cryptique et il faut aller la chercher soi-même dans les descriptions d’objets, les dialogues avec les PNJ et l’environnement. Je ne vais donc pas m’attarder dessus, pour ne pas spoiler ceux qui voudraient la découvrir par eux-mêmes et parce que je n’ai pas tout compris non plus. Sachez juste que vous incarnez un Morteflamme, un être revenu d’entre les morts pour ramener les Seigneurs des Cendres sur leurs trônes afin de raviver la Première Flamme qui est en train de s’éteindre. Voilà, c’est tout ce que vous avez besoin de savoir pour commencer.
Le gameplay de Dark Souls 3 est dans la droite lignée de ses prédécesseurs. On retrouve les bases solides qui ont fait le succès de la série : des combats exigeants basés sur l’esquive, la parade et la gestion de l’endurance, un level design tortueux et interconnecté, des boss mémorables et une difficulté relevée. Cependant, quelques nouveautés viennent enrichir la formule.
Le hub central, Lige-Feu, est de retour.
La principale nouveauté est l’introduction des « Weapon Arts », des compétences spéciales propres à chaque arme ou type d’arme. Celles-ci consomment des PC (Points de Compétence), une nouvelle jauge située sous la barre de vie et d’endurance, qui se recharge avec des fioles d’Estus cendreuses (un nouveau type de fiole). Ces compétences ajoutent une dimension tactique supplémentaire aux combats, permettant des attaques spéciales, des postures défensives ou des buffs temporaires. Par exemple, les épées longues peuvent adopter une posture permettant de briser la garde adverse ou d’effectuer une attaque d’estoc puissante. Les katanas peuvent effectuer une parade rapide suivie d’une contre-attaque. Les ultra espadons peuvent lancer une attaque tournoyante dévastatrice. Ces Weapon Arts sont variés et bien intégrés au gameplay, offrant de nouvelles possibilités stratégiques.
Le système de magie a également été revu. Les sorts consomment désormais des PC, comme les Weapon Arts, et non plus un nombre limité d’utilisations. Cela rend les builds basés sur la magie plus flexibles et moins dépendants des feux de camp pour recharger les sorts. De nouveaux types de magie font leur apparition, comme la pyromancie noire, qui inflige des dégâts de ténèbres.
Un level design toujours aussi brillant
Le level design est l’un des points forts de la série, et Dark Souls 3 ne déroge pas à la règle. Les environnements sont vastes, tortueux et interconnectés, regorgeant de secrets, de raccourcis et de pièges. L’exploration est récompensée par la découverte de nouveaux objets, de PNJ et de zones cachées. Le jeu renoue avec la verticalité du premier Dark Souls, offrant des panoramas magnifiques et des possibilités d’exploration intéressantes. Les différentes zones sont variées, allant des remparts d’un château en ruine à une forêt luxuriante, en passant par des catacombes sombres et des marais empoisonnés. Le level design est intelligent et bien pensé, incitant le joueur à explorer chaque recoin et à mémoriser les lieux pour progresser.
Les environnements sont variés et le level design est toujours aussi réussi.
Les boss sont, comme toujours, un élément central de l’expérience Dark Souls. Ils sont nombreux, variés et souvent impressionnants. Chaque boss a ses propres patterns d’attaque, ses faiblesses et ses phases de combat. Il faudra apprendre à lire leurs mouvements, à esquiver leurs attaques et à trouver les bonnes ouvertures pour les vaincre. Certains combats de boss sont particulièrement mémorables, que ce soit par leur mise en scène, leur difficulté ou leur design. La satisfaction de vaincre un boss après de nombreux essais est toujours aussi gratifiante.
Une technique en demi-teinte
Techniquement, Dark Souls 3 est un peu en deçà des attentes sur PC. Si le jeu est globalement beau, avec des effets de lumière réussis et des textures détaillées, il souffre de quelques problèmes d’optimisation. Des chutes de framerate peuvent survenir dans certaines zones ou lors de combats intenses, même sur des configurations musclées. Les temps de chargement sont parfois un peu longs. Cependant, ces problèmes restent ponctuels et n’entachent pas trop l’expérience de jeu. Espérons que des patchs viendront corriger ces soucis.
Graphiquement, le jeu est plutôt joli, même si on n’atteint pas les sommets de certains titres récents. Les textures sont globalement fines, même si on note les grosses plages brunes par-ci par-là. De même pour les animations qui ont encore fait un progrès, même si on n’arrivera sans doute jamais au niveau des pointures du genre. À la rigueur, ça se justifie dans le cadre du PvP, un moveset lisible et décryptable est nécessaire pour garder un jeu praticable. Si on avait quelque chose d’aussi chiadé et torsadé que ce que proposent certains beat’em all, ce serait peut-être légèrement compliqué à gérer.
Artistiquement, le jeu reprend la patte visuelle du premier Dark Souls en l’accentuant encore plus. Là où je trouvais que le deuxième était plus médiéval « simple », celui