 
        Une nouvelle génération sur du vieux matériel
Après trois ans d’attente depuis Pokémon Écarlate et Violet, Pokémon Z-A marque l’arrivée de la licence phare sur Switch 2, tout en restant compatible avec la première Switch.
On espérait tous un saut générationnel digne du passage à une nouvelle console — textures affinées, monde plus vivant, framerate stable, IA plus crédible.
Et pourtant, malgré quelques améliorations techniques visibles, l’ensemble peine à convaincre.
Sur Switch 2 en mode docké, la distance d’affichage et la fluidité sont clairement meilleures. Les environnements paraissent plus cohérents, les ombres moins scintillantes, et les transitions entre zones plus naturelles.
Mais le fond du jeu reste presque inchangé : les mêmes modèles de créatures, les mêmes limitations d’animations, et cette impression persistante de moteur daté.
Difficile de justifier l’écart de prix de 10 USD pour si peu de différence.
Le test familial : un désintérêt inédit
Mes deux enfants, fans inconditionnels de Pokémon depuis la sortie de Sword & Shield, avaient préparé cette sortie comme un événement.
Ils ont rejoué à Sword, terminé à nouveau les extensions de Arceus, et comptaient littéralement les jours avant Pokémon Z-A.
Et pourtant… pour la première fois en six ans de sorties, leur enthousiasme est retombé après à peine une heure de jeu.
Aucun bug majeur, aucune catastrophe technique, simplement un manque d’étincelle.
Les mécaniques sont connues, les dialogues peinent à captiver, et le nouveau système de combat ne parvient pas à renouveler le plaisir.
Le nouveau système de combat : plus de liberté, mais moins de fun
La grande nouveauté de Pokémon Z-A est la possibilité de déplacer librement son dresseur pendant les combats.
Sur le papier, c’est une évolution logique après Arceus, qui introduisait déjà plus de dynamisme.
Mais dans les faits, cela ajoute plus de confusion que d’excitation :
on passe du temps à repositionner la caméra, à éviter les collisions inutiles, et à chercher le bon angle — sans réel impact stratégique.
Ce qui aurait pu être une avancée majeure devient une simple distraction visuelle.
Une impression de stagnation
Nintendo et Game Freak semblaient promettre une révolution avec Z-A, mais on retrouve encore une structure trop proche des épisodes précédents.
La nouvelle console méritait sans doute un moteur repensé, pas un simple patch visuel.
Les fans attendaient un monde plus riche, des villes plus vivantes, une narration plus adulte — bref, une véritable transition générationnelle.
Pour le moment, Pokémon Z-A ressemble à un Écarlate/Violet Deluxe, plus fluide mais pas plus profond.
Pas encore prêt à abandonner
Je n’ai pas perdu espoir.
Je compte poursuivre l’aventure, essayer d’y ramener mes enfants, et voir si la courbe d’intérêt s’inverse au fil des heures.
Peut-être que Z-A cache ses meilleurs moments dans la durée, ou que certaines mécaniques se révèlent plus tard.
Mais pour l’instant, le charme Pokémon semble avoir perdu un peu de sa magie — et c’est bien la première fois.
Verdict provisoire
| Catégorie | Appréciation | 
|---|---|
| Technique (Switch 2) | Meilleure distance d’affichage, framerate plus stable | 
| Gameplay | Système de combat plus libre mais mal exploité | 
| Intérêt / Plaisir | Moins addictif, surtout pour les jeunes joueurs | 
| Rapport qualité/prix | Difficile à justifier le supplément de 10 USD | 
| Potentiel à long terme | À réévaluer après plus d’heures de jeu | 
Conclusion
Pokémon Z-A sur Switch 2 devait symboliser un nouveau départ pour la série.
Mais pour l’instant, il donne plutôt l’impression d’un pas de côté timide, où la technique s’améliore sans que le cœur du jeu ne suive.
C’est peut-être une transition nécessaire avant de vraies innovations, mais elle laisse un goût amer à ceux qui espéraient plus.
Et quand même les enfants fans de Pokémon reposent la manette au bout d’une heure… c’est un signal que Game Freak devrait écouter.

 
         
         
        