
Introduction
Si vous faites partie des chanceux ayant mis la main sur l’édition physique des Final Fantasy Pixel Remaster, félicitations. Pour les autres, ne boudez pas votre plaisir : Square Enix signe ici l’une des plus belles restaurations rétro de ces dernières années.
Ces versions repensées des six premiers Final Fantasy (I à VI) offrent un équilibre rare : la fidélité absolue à l’esprit des originaux, alliée à des améliorations modernes qui transforment la nostalgie en confort de jeu.
Un voyage dans le temps : du 8-bit à la haute résolution
Entre 1987 et 1994, les six premiers épisodes de Final Fantasy ont posé les fondations du RPG japonais : système d’emploi, invocations, combats au tour par tour, musiques inoubliables signées Nobuo Uematsu…
Mais au fil des rééditions (Game Boy Advance, PlayStation, versions mobiles), les fans réclamaient une refonte qui respecte réellement le style pixel art d’origine. Square Enix l’a entendu : en 2021, débute la série des Pixel Remasters, d’abord sur PC et mobile, puis sur consoles en 2023, et enfin sur Xbox en 2024.
Ces versions, développées par TOSE sous la supervision directe de Square Enix, reposent sur un moteur moderne (Unity) et non sur les bases techniques des anciens remakes. Résultat : une fluidité impeccable, des effets visuels discrets, mais une sensation de jeu intacte.
Fidélité et modernité : un équilibre presque parfait
La première chose qui frappe : la direction artistique. La légendaire Kazuko Shibuya, pixel-artiste historique de la série, a entièrement redessiné les sprites et les environnements. Les couleurs sont plus vives, les animations plus fines, sans trahir la mémoire visuelle des fans.
Côté musique, le maître Nobuo Uematsu a réarrangé lui-même les bandes originales, offrant le choix entre les pistes originales 8-bit et des orchestrations somptueuses. Une option rare qui témoigne du respect de Square Enix pour son patrimoine.
Des améliorations bienvenues
Les Pixel Remasters ne se contentent pas d’un lifting esthétique : ils repensent le confort de jeu sans altérer la difficulté d’origine.
Parmi les nouveautés les plus appréciées :
- Auto-battle : permet de répéter automatiquement les actions précédentes, idéal pour accélérer les sessions de leveling.
- Multiplicateurs d’expérience et d’argent : parfaits pour ceux qui veulent redécouvrir l’histoire sans subir des heures de grind.
- Vitesse de combat ajustable : jusqu’à x4 selon les versions.
- Possibilité de désactiver les rencontres aléatoires : une bénédiction pour les explorateurs.
- Police de caractères retravaillée : la « pixel font » des versions console corrige la lisibilité perfectible des premiers ports PC.
- Corrections de bugs historiques : plus d’attaques dans le vide, meilleure gestion de la magie dans FFII, équilibrage global affiné.
Autant de détails qui modernisent l’expérience sans trahir l’essence du tour par tour classique.
Une édition physique devenue collector
Lancée en tirage très limité, la compilation physique Final Fantasy I–VI Collection s’est écoulée en quelques minutes sur la boutique officielle Square Enix.
Elle contient les six jeux sur un seul disque (PS4) ou cartouche (Switch), accompagnés d’un livret illustré et d’une bande-son numérique. Aujourd’hui, ces éditions se revendent à prix d’or sur le marché secondaire – preuve de la ferveur intacte des fans.
Performances et plateformes
Sur Switch et PS4, les jeux tournent en 1080p / 60 fps constants. La version PC offre plus d’options d’affichage et la compatibilité Steam Deck, tandis que la version mobile profite d’une interface tactile soignée.
Depuis 2024, la version Xbox Series réunit l’ensemble avec toutes les mises à jour et correctifs appliqués.
Une réception critique globalement enthousiaste
Les critiques saluent unanimement la direction artistique, la musique retravaillée et la fluidité retrouvée.
Les quelques réserves portent surtout sur l’absence de contenus bonus issus des éditions Game Boy Advance (donjons supplémentaires, boss exclusifs). Certains joueurs regrettent aussi un équilibrage toujours exigeant dans Final Fantasy II ou V.
Malgré cela, les Pixel Remasters s’imposent comme la meilleure manière de (re)découvrir la saga fondatrice, que l’on soit néophyte ou vétéran.
Préserver un héritage vidéoludique
En rendant ces épisodes à la fois accessibles et respectueux de leur ADN, Square Enix réussit un exercice rare : transformer la nostalgie en modernité.
Chaque jeu conserve son charme 8-bit tout en se jouant avec la fluidité d’un titre contemporain.
Pour beaucoup, c’est la version définitive des Final Fantasy originaux — celle qui permettra aux futures générations de comprendre pourquoi ces aventures ont marqué l’histoire du JRPG.
Verdict RPGFrance
Les Final Fantasy Pixel Remasters ne réinventent pas la roue ; ils la redressent. Entre authenticité, confort et respect du matériau d’origine, cette collection redonne vie à plus de trente ans de légende avec un soin exemplaire.
Note RPGFrance : 18/20
Fiche technique
Élément | Détail |
---|---|
Titre | Final Fantasy I–VI Pixel Remaster |
Développeur | TOSE / Square Enix |
Éditeur | Square Enix |
Plateformes | PC, PS4/PS5, Switch, Xbox Series, Mobile |
Langues | Texte en français, audio japonais/anglais |
Sortie originale | 2021 – 2024 |
Prix indicatif | 74,99 € (compilation physique, hors édition collector) |
Conclusion
Plus qu’un simple remaster, Final Fantasy Pixel Remaster est une lettre d’amour au jeu de rôle japonais. Square Enix rappelle qu’il est possible d’honorer son passé sans céder à la surenchère.
Pour les puristes comme pour les curieux, c’est un incontournable — un musée vivant du JRPG, désormais à portée de manette.